lundi 8 décembre 2008

Trek dans le parc Chapada Diamantina du 24 au 27 novembre

Le 23 novembre nous quittons Olinda pour nous rendre à Salvador da Bahia, via Récife. Finalement, nous arpentons le Nord du Brésil a une vitesse defiant toutes les lignes TGV. Nous reprenons notre transport de prédilection, oui maman, nous voyageons en bus... Mais pas de panique, on dort quand ils conduisent! Nous arrivons a la rodoviaria de Salvador le matin du 24 novembre, avec plus de 14h de bus dans les jambes et dans les fessiers; après avoir enfilé un expresso accompagné d un empanada sur le pouce, nous décidons de visiter pendant quelques heures la ville... En fait, juste le temps d attendre notre correspondance pour la petite ville de Lençois, située au pied du parc naturel "Chapada Diamantina". Et c'est là que tout commence...

Patiemment, pendant 7 heures, nous regardons défiler le paysage et nous laissons rêver... Le bus s'arrête enfin; une dame assez forte saute sur nous en hurlant le nom de "Giou", pas de doute, c'est Rita, la gérante de notre pousada! Nous embarquons à notre suite deux bretons, Fabien et Charlie, rencontrés dans le bus, et arrivons enfin à la pousada familiale. Ne nous laissant pas gagner par la fatigue du voyage, nous ne tardons pas à tenir un mini-conciliabule afin d'organiser au plus vite la suite des opérations... Courte nuit de répis...

Debout les crabes!!! Je me réveille ce mardi 25 novembre d'une humeur massacrante, à faire perdre patience à un saint. Gil n est pas vraiment ce que l'on pourrait appeler un saint, n empêche qu'il réussit à garder son calme, trop excité sans doute par la marche qui s'annonce. En effet, cela se confirmera par la suite: plus c'est dur, plus la sac est lourd à porter, plus ça monte, mieux c'est! Mmmm, hein oui, Gilou?!!!

Bref, nous sommes (enfin) prêts à nous lancer dans l'aventure du "trek Chapada"...

Day one: première montée = l'horreur. L'équation est simple; j'en viens même à me demander si je n'avais pas une meilleure condition physique avant d'arrêter de fumer... Mais, vu la tête de mes comparses intoxiqués, je me dis que les vertiges, l'impression d'étouffer et les jambes coupées sont une réaction physique plutôt saine lorsque l'on est du genre contemplatif et non, sportif. Même notre athlétique Gilou sukkele un peu ( c'est pour dire la hauteur du défi!! ;-) ). Enfin, puisque personne nous a forcé et que, sans être maso, l'effort physique est une chose qui peut être agréable et qu'enfin, on récupère quand même vite, nous décidons de persister : nous continuerons à escalader courageusement ce petit rocher jusqu'au bout!

Nous ne tardons pas à saisir des compensations à notre entreprise : nous découvrons quelques unes des merveilles que ce parc naturel recèlent... Des vues magnifiques sur la vallée, des cascades aux couleurs étonnantes, ... Cette nature sauvage et vivifiante nous laisse un réel espace pour éprouver nos capacités physiques et mentales; je peux en effet parler d'une expérience simplement inoubliable...

La journée touche bientôt à sa fin; nous n'aurons marché que quelques heures et avalé une dizaine de kilomètres lorsque nous arrivons au campement, situé au pied d'une cascade assez conséquente (retenez bien, cela a son importance pour la suite!). Un autre groupe s'est déjà installé... Quoi?! Nous ne sommes donc pas seuls au monde?!
Peu importe, il nous faut déballer nos affaires avant la nuit : il s'agira de cuisiner avant qu'il ne fasse noir et, sous les tropiques, le soleil tombe comme une masse en quelques minutes. Seule femme du groupe, le guide (aidé par mes trois acolytes mâles) tente désespérement de m'obliger à l'assister plus que n'importe qui d'autre; c'est vrai quoi, n'ai-je tout de même pas le gêne de la cuisine et de lessive incorporé depuis des générations à ma carte génétique?! Je pense plutôt qu'il colle à mes baskets comme un vieille chiquelette, mais mon brésilien est vraiment trop basique! Quoique... tout le monde-capable-cuisine?! hum...
Mes comparses, hommes modernes mais néanmoins intelligents, vinrent tout de même à mes rescousses et les actes parlant beaucoup mieux, se penchèrent sur les mêmes tâches que moi. Quelques heures plus tard, nous partagions un copieux repas collectif accompagnés de papillons éphémères se ruant dans les flammes des bougies comme de stupides mouches. Bon appétit!

Ensuite, la pluie se mit à tomber, au début, elle ne nous menaçait pas; mais bientôt les guides adoptèrent une attitude alerte et, restant attentifs au moindre changement dans notre environnement, ils nous expliquèrent qu'il nous faudrait peut-être (mais pas sûrs...) escalader (encore) un pan de rochers afin d'arriver dans un endroit mieux protégé des eaux... Ben oui! La cascade vous vous souvenez?! Elle a débordé...

Les guides ont donc attendu jusqu'au dernier moment pour se décider à monter... Effet last-minute, mini-challenge supplémentaire, adrénaline garantie, nous escaladons un chemin (dans le noir) glissant, escarpé et mouillé... Bref, un vrai casse-gueule! Tout ça pour choisir un endroit à peine creusé sous les rochers (merci mon amour) qui ne tarda pas à être mouillé lui aussi!! Résultat? Ben oui, nuit blanche pourquoi?! Gil, recroquevillé sur un petit perchoir incliné dans le sens de la pente avec, pour seul accoudoir, son sac à dos qui glissait à tous les coups et moi, sous le perchoir... mon petit sac à dos pour oreiller. Enfin, on a eu beau retourné la situation dans tous les sens, je suis sûre que nous avions trouvé la place la plus accueillante du coin!

Enfin, si la nuit enveloppe très rapidement les cieux des tropiques, le jour se lève tout aussi vite... Et je dois dire que j'étais plutôt contente de le voir arriver- enfin si je fais fi de ma mauvaise humeur matinale massacrante en raison des événements nocturnes. J'étais en effet bien décidée à rentrer à la maiiiiiisooooooon!! foutu trek sous la drache... Gil, quant à lui, s'est faufilé à la place du guide (qui s'était fabriqué un vrai petit nid) et il a pu, là, trouver quelques heures de répit...




















1 commentaire:

  1. Mais qu'est ce que tu écris bien ma chérie!!(Papa confirme)......non pas mieux que toi Gil....aussi bien....:-)))
    gros gros bisous mes ptits cœurs (je peux vous appeller mes ptits cœurs sur le blog :-)?Ca ne te gène pas Gilou? Non? Ok,alors,énormes bisous mes pts cœurs d'amour
    Mam

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